« S’émerveiller, protéger » #3 : Aujourd’hui, nous avons choisi de vous faire découvrir le « Diable de Méditerranée », Mobula mobular, symbole de l’association.
Pourquoi avoir choisi le Diable de Méditerranée comme symbole de l’association ?
Les raies en général exercent une fascination sur l’homme. Elles sont gracieuses.
La Mobula mobular est une espèce majestueuse et extrêmement vulnérable. Elle est l’emblème de la richesse de notre Méditerranée et de sa fragilité.
C’est une espèce aujourd’hui menacée d’extinction.
Nous avons donc souhaité mettre en lumière spécifiquement cette espèce comme symbole de notre association pour éveiller les consciences et porter l’attention sur cette espèce en danger afin de mieux la protéger.
32 espèces de raies en Méditerranée
La famille des rajidés (raie) compte plus de 650 espèces. 32 espèces de raies vivent en Méditerranée.
Le Diable de mer est l’une des 9 espèces du genre Mobula (famille des Myliobatidae) qui regroupe la plupart des raies marines et comprend la plus grande raie du règne animal : Mobula birostris avec ses 7 mètres d’envergure.
Le Diable de Méditerranée peut mesurer jusqu’à 3m20 de diamètre et 2m10 de longueur.
Elles sont à tord appelées « raies aigle » qui est une autre espèce de Méditerranée (Myliobatis aquila).
Des raies volantes
Contrairement à la plupart des raies, les Mobula mobular ne se déplacent pas sur le fond, ce sont des raies « volantes ».
On les retrouve dans des eaux peu profondes ou à proximité de la surface à la recherche de macro-plancton, de petits poissons ou de crevettes. Leurs larges ailes, profilées pour leur nage, leur permettent de se déplacer aisément en pleine eau.
C’est un poisson cartilagineux avec un corps en forme de losange pourvu d’une queue longue et fine. Son dos est de couleur sombre avec une barre noire derrière la tête et le ventre est blanc.
Sa large tête est bordée par deux nageoires céphaliques qui sont des appendices situés autour de la bouche et qui l’aident à guider l’eau et à filtrer le plancton.
Ces nageoires donnent aux raies l’aspect d’animaux à cornes qui est à l’origine de l’appellation de « diable des mers ».
Ses branchies sont ventrales et ses yeux se trouvent de chaque côté de la tête en position latérale.

On la retrouve notamment en Méditerranée ou dans d’autres régions du monde (cf. carte mise à disposition par l’association Manta Trust).
Elle vit en solitaire, en couple ou en petits groupes. Toutefois, des regroupements massifs ont été observés. La reproduction est sexuée et la fécondation est interne. La femelle donne naissance à un seul nouveau-né.
On ne connait pas vraiment leur espérance de vie, mais elle peut vivre au moins 15 années.
Les protéger c’est nous aider à les localiser pour mieux les connaitre
L‘association Ailerons fait appel au grand public qui observe le Diable de méditerranée pour recueillir photographies et observations. C’est en assemblant nos informations que nous connaitrons mieux cet espèce en danger d’extinction.
Le spectre de leur disparition
L’UICN classe l’espèce dans la catégorie « en danger d’extinction ».
C’est à ce jour l’une des raies « volantes » les plus menacées au monde.
Les menaces principales sont :
- La pollution (déchets, rejets chimiques)
- La suractivité maritime qui causent les collisions avec les bateaux et peuvent être mortelles
- Les marées noires et la pêche.
- Elles sont aussi convoitées pour leurs branchies, très recherchée en médecine asiatique.
D’après l’IUCN : Dans la mer Méditerranée, la tendance de la population est inconnue, mais on soupçonne qu’elle est en baisse.

Sensibiliser par l’art,
c’est aussi une manière d’éveiller les consciences.
L’association remercie chaleureusement Joako, artiste colombien, soutien de l’association Odyssée Méditerranée qui nous fait don de sa peinture du Diable de mer. Cet artiste est à suivre sur les réseaux sociaux @joaquinrojasartist
Odyssée Méditerranée

➡️ Vous pouvez également consulter notre article qui traite de la concrétisation d’un traité mondial contre la pollution au plastique, en cliquant juste ici.
Sources :
- L’association remercie Frédéric Bassemayousse et Guy Stevens, directeur et co fondateur de l’association Manta Trust co-auteur du livre « Guide to the Manta & Devil rays of the world » pour leur précieuse aide dans la rédaction de cet article
- Photographie en couverture de ©FrédéricBassemayousse
- IUCN : The IUCN Red List of Threatened Species in 2018